Duinenlandschap
Regio
West-Vlaanderen

LIFE DUNIAS Français

DUNIAS est un acronyme qui signifie « DUNe restoration by tackling Invasive Alien Species » (restauration des dunes par la lutte contre les espèces exotiques envahissantes), ce qui signifie qu’il faut restaurer nos dunes en éliminant les plantes envahissantes. 

Nederlands English - Deutsch

Qu’est-ce que LIFE DUNIAS ?

Dans le cadre de ce projet de restauration de la nature, les zones de dunes situées le long de la côte de Flandre seront débarrassées des espèces arbustives exotiques envahissantes. Suivez l’évolution du projet ici, via notre page Facebook ou Instagram.

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Le projet a débuté le 1er décembre 2021 et se poursuivra jusqu’au 1er décembre 2026. L’Agence de la nature et des forêts en collaboration avec 15 partenaires, éliminera ces plantes envahissantes par une approche coordonnée. Le projet DUNIAS bénéficie du soutien financier du programme LIFE de l’Union européenne, ainsi que de celui de tous les partenaires du projet.

Restauration de la nature dans les dunes

Avec LIFE DUNIAS, nous permettons aux espèces indigènes de s’épanouir à nouveau dans nos dunes uniques en éliminant les plantes envahissantes. À l’aide de grues, nous déterrons le sable des dunes, le tamisons et restaurons ainsi la nature indigène. Ne vous inquiétez donc pas si vous apercevez prochainement de grosses machines au travail le long de la bande côtière. Elles assurent l’avenir de nos dunes ! 

Vous aussi, vous pouvez jouer un rôle important dans la restauration de la nature sur nos dunes. Les plantes envahissantes ont souvent de belles fleurs qui les rendent populaires dans nos jardins. Elles n’y sont cependant pas à leur place et causent des dommages écologiques et économiques. Opterez-vous dorénavant pour des plantes indigènes dans votre jardin ? 

En outre, il est très utile de pouvoir reconnaître les plantes envahissantes dans les dunes et les signaler via www.waarnemingen.be : nous pourrons ainsi éviter leur prolifération dans nos dunes à l’avenir. Vos observations nous permettent de prendre rapidement les mesures nécessaires ! 

Le réseau Natura 2000

Maintenir la nature en bon état dans toute l'Europe, tel est l'objectif de Natura 2000. Et nos dunes en font partie : au niveau européen, elles sont soumises à une forte pression et sont souvent en mauvais état. Le projet LIFE DUNIAS améliore la qualité de certaines zones et espèces couvertes par le réseau Natura 2000.

En vertu de la directive "Habitats", la zone de protection "Zones dunaires y compris les bouches de l’Yseer et le Zwin" comprend les habitats suivants : 

  • les vasières et les marais salants 
  • les dunes embryonnaires 
  • les dunes mobiles
  • les dunes à végétation herbacée 
  • les dunes décalcifiées
  • les buissons dunaires
  • les dunes à saule rampant 
  • les dunes boisées
  • les pannes humide

Les espèces suivantes des directives "Habitats" et "Oiseaux" bénéficient de nos actions : 

  • le crapaud calamite (Bufo calamito) et l'alouette des champs (Lullula arborea) grâce à la restauration des dunes ouvertes et des pannes humide, 
  • le triton crêté (Triturus cristatus), la rainette (Hyla arborea) et l'escargot Vertigo angustior en améliorant le maquis dunaire.

Les dunes de Flandre

Les dunes côtières de Flandre forment un écosystème unique où l’on trouve de nombreux animaux et plantes protégés, comme le crapaud calamite, l’agreste et de nombreuses espèces d’orchidées. Les différents types de nature protégés européens que l’on trouve dans les dunes flamandes sont les suivants : 

Dunes à végétation herbacée 

Dans les dunes côtières, l’on trouve de la végétation herbacée que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Flandre. Dans ces dunes calcaires riches en espèces et en couleurs poussent des espèces telles que l’orchis bouc, l’hélianthème commun, le polygala de Virginie, le thym faux pouliot et l’orpin âcre. 

Buissons dunaires 

Vous pouvez trouver des buissons dunaires le long de toute la côte de Flandre. Ces végétations arbustives sont dominées par des espèces telles que l’argousier, le sureau noir, l’aubépine et l’épine noire. L’on trouve dans ces arbustes de nombreux oiseaux chanteurs, tels que le rossignol, la paruline de Cetti et la locustelle tachetée. Une grande partie des dunes de Simli à Nieuport, par exemple, sont constituées d’arbustes. L’argousier et l’épine noire peuvent rapidement prendre beaucoup d’ampleur grâce à leurs pousses racinaires et envahir le paysage dunaire au détriment des dunes à végétation herbacée et des pannes humides. Pour préserver suffisamment d’espaces ouverts, les buissons doivent être contenus. 

Dunes à saule rampant 

Près des pannes humides, des fourrés de saules rampants peuvent se développer. Parmi les espèces caractéristiques, on trouve le saule rampant, la pyrole à feuilles rondes, l’épipactis des marais et le très rare épilobe nu. Les fourrés de saules rampants abritent une flore de champignons typique, notamment des inocybes et des cortinaires. 

Dunes boisées 

Lorsque des feuillus se sont développés sur les dunes, l’on parle de dune boisée. Les espèces d’arbres et d’arbustes typiques des dunes boisées comprennent notamment le bouleau pubescent, le chêne pédonculé, l’aubépine à tige unique et le tremble. Dans la strate herbacée, on trouve des espèces telles que la violette odorante, l’ornithogale en ombelle et la polypody commune, ainsi que de nombreux champignons. Des oiseaux tels que la sittelle torchepot, la chouette hulotte et le pic épeiche y ont également élu domicile. 

Dunes embryonnaires 

Dans la première phase de la formation des dunes, la fixation du sable dérivant se fait par colonisation avec le chiendent des dunes. Lorsque le processus de formation des dunes se poursuit, les dunes embryonnaires peuvent devenir plus hautes et la fixation de l’oyat commence. D’autres espèces typiques sont notamment le pourpier de mer, la roquette de mer et le lémurien urticant. Les plages naturelles sont des lieux de reproduction potentiels pour des oiseaux rares tels que le pluvier à bec, le pluvier à collier interrompu et la sterne naine. On en trouve de beaux exemples à la plage de Lombardsijde et devant les Zeebermduinen à Oostduinkerke.  

Dunes mobiles 

L’atomisation est typique du paysage de dunes. Le déplacement des grains de sable forme des dunes, qui changent et se déplacent constamment. Ce paysage de dunes à la dérive est l’habitat d’espèces typiques telles que le panicaut maritime, la cicindèle hybride et le melanoleuca à lames cendrées. 

Panne humide  

Sous l’influence du vent de nord-ouest qui prévaut lors des tempêtes, des dunes se forment en forme de fer à cheval, appelées dunes paraboliques. Le sable dérive jusqu’au niveau de l’eau et le sable soulevé s’accumule pour former une dune parabolique, qui continue à avancer en direction du sud-est. Dans le sillage de cette dune mobile, une panne humide se forme. Cet environnement humide constitue à nouveau un habitat précieux pour un grand nombre de plantes et d’animaux spécifiques. Par exemple, le crapaud calamite, une espèce rare, peut s’y reproduire au printemps et des plantes rares, comme l’épipactis des marais et la parnassie des marais, y poussent. 

Duindoorn detail
Duindoorn
Blauwe zeedistel DUNIAS
Vleeskleurige orchissen in duinpanne DUNIAS
Embryonaal duin DUNIAS
Kruipwilgstruweel
Bastaardzandloopkever DUNIAS
Rugstreeppad DUNIAS
Parnassia DUNIAS
Muurpeper DUNIAS
Moeraswesporchis DUNIAS
Sleedoorn DUNIAS
Zanddoddegras DUNIAS
Zeeraket DUNIAS
Zeewinde DUNIAS
Duindoorn detail
Duindoorn
Blauwe zeedistel DUNIAS
Vleeskleurige orchissen in duinpanne DUNIAS
Embryonaal duin DUNIAS
Kruipwilgstruweel
Bastaardzandloopkever DUNIAS
Rugstreeppad DUNIAS
Parnassia DUNIAS
Muurpeper DUNIAS
Moeraswesporchis DUNIAS
Sleedoorn DUNIAS
Zanddoddegras DUNIAS
Zeeraket DUNIAS
Zeewinde DUNIAS

Zone du projet

La zone du projet s'étend sur tout le littoral. Voici un tour d'horizon des zones où l'on s'attaque aux plantes envahissantes.

Les zones (en néerlandais):

Zwin, Blinckaertduinbos (incl. Koningsbos), Park 58, Sterneneiland, Golf Knokke, Joseph Stübbenpark, Directeur-Generaal Willemspark, Baai van Heist, Sashul, Fonteintjes, zeereep tussen Blankenberge en Wenduine, Duinbossen De Haan, Golf ROGC (De Haan), Spanjaardduin, zeereep Bredene (zone tussen De Haan en Fort Napoleon Oostende), zeereep Mariakerke, Raversyde, duinen Middelkerke, Warandeduinen, Sint-Laureinsduinen, IJzermonding, Simliduinen, Groenendijk, Ter Yde, Hannecartbos, Oostvoorduinen, Plaatsduinen, Witte Burg, Zeebermduinen, Doornpanne, Hoge Blekker, Schipgatduinen, Noordduinen, Belvedere, Houtsaegherduinen, Oosthoekduinen, Westhoek, Krakeelduinen en Cabour

Qui sommes-nous ?

Le projet DUNIAS bénéficie du soutien financier du programme LIFE de l’Union européenne, ainsi que de tous les partenaires du projet. 

  • Budget total du projet : 7 087 215 € 
  • Cofinancement par l’UE : 4 252 329 € (60 %) 

L’approche coordonnée avec tous les principaux gestionnaires de dunes en Belgique est unique au projet DUNIAS. 

Nous les reprenons ici pour vous : 

  • Coordination : Agence de la Nature et des Forêts 
  • 4 partenaires associés qui mettront eux-mêmes en œuvre des actions :  
    • Natuurpunt Studie, Natuurpunt Beheer, Natuurinvest, Compagnie het Zoute 
  • 11 cofinanceurs contribuent financièrement au projet :  
    • Agence des Services maritimes et de la Côte (Division de la Côte), Agence des Routes et de la Circulation, Province de Flandre-Occidentale, Donation royale, Ministère de la Défense, Aquaduin (IWVA), Royal Ostend Golf Club, Commune de Coxyde, Commune de Knokke-Heist, Commune de La Panne, Ville d’Ostende

Foire Aux Questions

À quoi ressembleront les dunes après les travaux?

Une dune sableuse subsistera pendant les premiers mois après l’élimination des plantes envahissantes. Cette dune nue est également très intéressante pour la biodiversité : en effet, de nombreux papillons et autres insectes utilisent le sable de la dune pour se réchauffer. Le crapaud calamite apprécie également ces zones dénudées dans le paysage. Après quelques mois, de nouvelles plantes germeront à partir des graines présentes dans le sable des dunes, colonisant ainsi la dune. Des plantes telles que la pensée des dunes, le pissenlit des dunes, la vergerette âcre, la roquette de mer, ... sont les premières espèces que vous verrez. Après quelques années, une dune indigène riche en espèces se sera à nouveau développée et profitera pleinement à notre faune. Dans le cadre de LIFE DUNIAS, un bureau d'étude cartographiera la repousse de la végétation dunaire indigène là où les plantes envahissantes ont été enlevées jusqu'à la fin de l'année 26.

Pourquoi utilise-t-on d’aussi grandes machines ? 

Certaines plantes envahissantes ont un système racinaire très profond et sont présentes en grand nombre. Il est donc impossible de les enlever avec une bêche. Une grue est utilisée pour déterrer certaines plantes envahissantes jusqu’à un mètre de profondeur, sinon les plantes repartent à partir des racines laissées sur place. Chaque morceau de racine doit être retiré du sol, car même le plus petit morceau laissé sur place peut donner naissance à une nouvelle plante. Un tamis mobile à tambour à mailles fines peut séparer ces fragments de racines du sable de dune présent sur le site. 

Que puis-je fair moi-même pour aider nos dunes?

Chacun peut apporter sa contribution ! Quelques éléments à prendre en compte :  

  • Ne laissez jamais de déchets de jardin dans la nature. Dans certains cas, des parties de plantes peuvent rapidement prendre racine et repousser pour former des plantes envahissantes. 
  • Avez-vous reconnu une plante envahissante ? Si c’est le cas, signalez-les via www.observado.orgObsIdentiy ou ObsMapp
  • Habitez-vous près des dunes ou votre jardin borde-t-il une dune ? Évitez les plantes envahissantes dans votre jardin. Elles se développent facilement grâce à des racines souterraines et se retrouvent dans la nature sous forme de baies, qui sont consommées par les oiseaux.  
  • N’achetez pas de plantes envahissantes. 

Comment retirer les plantes envahissantes de mon propre jardin?

Il est préférable d'éliminer entièrement les plantes envahissantes. De cette façon, vous assurez que la plante ne peut plus se propager: que ce soit au-dessus ou au-dessous du sol. Tailler les plantes n'a aucun sens ; parfois, elles poussent même mieux après avoir été taillées.

Pourquoi ne pas laisser la nature suivre son cours?

Si nous laissions la nature suivre son cours, nos dunes seraient de plus en plus envahies par ces plantes invasives. On sait que ces plantes peuvent se développer de manière importante en un court laps de temps. Là où une seule plante pouvait être observée une année, quelques années plus tard, on trouve déjà une parcelle de plusieurs mètres carrés. En intervenant maintenant, nous empêchons la prolifération de plantes envahissantes dans le paysage dunaire et nous permettons à notre propre nature dunaire de se rétablir. En outre, le coût pour la société est en augmentation. Dans certains cas, les racines des plantes envahissantes peuvent, par exemple, endommager le revêtement des routes ou d’autres infrastructures. Le coût pour notre propre nature peut difficilement être exprimé par les dommages écologiques causés par ces plantes. Il vaut la peine d'intervenir le plus tôt possible !

Quels sont les advantages et les inconvéniets de ces gros travaux?

Grâce aux travaux qui auront lieu dans le cadre du projet LIFE DUNIAS, les plantes envahissantes seront éliminées sur toute la côte de Flandre. Cela les empêchera de proliférer davantage et de menacer la nature indigène des dunes. De ce fait, de grosses machines seront présentes sur le site pendant certaines périodes. Chaque fois, les partenaires impliqués se coordonneront avec les autorités locales afin de minimiser les perturbations. Le cas échéant, des itinéraires de promenade alternatifs seront proposés.

Pourquoi le rosier rugueux devrait-elle disparaître?

Le rosier rugueux est originaire d'Asie du Sud-Est. Donc cette plante n'a pas du tout sa place ici. De plus, comme beaucoup d'autres plantes envahissantes, le rosier rugueux est une menace majeure pour la nature de nos dunes flamandes ! La lumière du soleil ne traverse pratiquement pas le feuillage dense du rosier rugueux, de sorte que presque aucune autre plante ne pousse sous la plante. Cela n'aide pas non plus les animaux qui vivent dans les dunes.

Le project est-il bon pour la biodiversité?

Le projet LIFE DUNIAS est extrêmement bénéfique pour la biodiversité des dunes côtières flamandes !  Les dizaines d'hectares où les plantes envahissantes sont enlevées, sont restaurés par la nature des dunes protégées par l'Europe. 

Peu de plantes et d'animaux se trouvent sous les plantes envahissantes au feuillage dense, car la lumière du soleil a du mal à atteindre le sol des dunes. Après l’enlèvement des plantes envahissantes, la nature des dunes se rétablit spontanément. Les Pensées des dunes apparaissent dont la petite nacré profite. L'oyat commence à fixer le sable, après quoi l’agreste peut pondre ses œufs sur cette herbe. Le crapaud calamite profite de la dynamique renouvelée dans les dunes. Le sable peut dériver en arrière en provoquant une recalcification du paysage. Ce dernier est à son tour intéressant pour des plantes telles que le thym faux pouliot, l’hélianthème commun et de nombreuses espèces d'orchidées.

Le project améliorera-t-il la protection des côtes? Qu'en est-il de la dérive du sable ?

Des arbustes retiennent le sable avec leurs racines. L'élimination des plantes envahissantes crée des dunes temporairement et localement ouvertes. Là où c'est nécessaire, de l’oyat est plantée pour préserver la force des dunes. L'oyat joue un rôle important dans la formation des dunes. L'oyat a un grand système de racines, ce qui lui permet de pousser vers le haut ensemble avec la dune. La plantation de l'oyat empêchera localement le sable dérivant de couvrir des routes et bâtiments.

Le projet entraînera-t-il l'abattage d'arbres ?

Seulement quelques espèces d'arbres sont abordées dans le cadre du projet. LIFE DUNIAS cible principalement les arbustes envahissants. L'exception est l'ailante glanduleux. Il figure sur la liste unie de l'Union européenne et doit donc être traité en priorité. Les Cerisiers noirs, chalefs, ormes, les érables, Robiniers faux-acacia, pins et les peupliers sont également combattus lorsqu'ils menacent de recouvrir les prairies des dunes.

L'élimination des buissons augemnte-t-elle l'accessibilité des zones protégées?

Oui et non : certaines zones sont inaccessibles pour protéger la faune sensible. D'autres zones deviennent en effet plus accessibles à mesure que les broussailles impénétrables sont éliminées.

Le rosier rugueux est-il un paradis pour les abeilles ?

Cela dépend de la définition que l'on donne au "paradis des abeilles". Si vous vous tenez à côté d'une grande parcelle remplie de rosier rugueux, vous verrez effectivement un bon nombre d'abeilles. Toutefois, il s'agit presque exclusivement de bourdons (surtout le groupe des bourdons terrestres) et d'abeilles domestiques. Le rosier rugueux est une plante attrayante pour les "abeilles sociales" et attire donc un grand nombre d'abeilles de la même espèce. (Les abeilles sociales forment des colonies fondées par une reine.) Avec ce raisonnement, il est facile de conclure que le rosier rugueux est une bonne plante pour les abeilles.

Cependant, lorsque nous commençons à examiner les espèces, nous voyons le revers de la médaille. Le nombre d'espèces est extrêmement limité. En 2022, seules 4 espèces d'abeilles ont été observées sur le rosier rugueux par le spécialiste des abeilles Maarten Wielandts. En Belgique, sur la base de 95 000 observations d'abeilles sur des fleurs, seulement 13 espèces ont été observées sur le rosier rugueux. Le contraste avec le pissenlit (154 espèces) et la mûre (145 espèces) est immense ! La lavande, des népétas et l'arbre aux papillons ont également une image très positive en ce qui concerne l'attraction des abeilles et des papillons. Mais le même constat s'impose : ils attirent beaucoup d'espèces identiques et obtiennent de mauvais résultats en ce qui concerne le nombre d'espèces différentes qu'ils attirent.

La présence d'un grand nombre d'abeilles donne l'impression que le buisson en question est un paradis pour les abeilles. Ce n'est qu'en tenant compte de tous les facteurs que l'on peut vraiment parler de paradis des abeilles. Dans le cadre de LIFE DUNIAS, l'expert en abeilles Maarten Wielandts étudie la présence d'abeilles et de bourdons (sauvages) sur des arbustes non indigènes tels que le rosier rugueux par rapport à des plantes indigènes telles que la mûre, le  Panicaut maritime, le Séneçon de Jacob et l'épervière en ombelle. Un rapport sur ce sujet est attendu en 2024.

Certaines plantes non indigènes ne sont-elles pas tout à fait adaptées à notre faune et à notre flore en raison du changement climatique ?

Les espèces exotiques nous arrivent du monde entier de différentes manières. Souvent, les espèces exotiques proviennent de régions plus chaudes . Le changement climatique peut donc avoir un impact particulièrement important sur l'expansion de ces espèces dans notre région.

D'une part, les plantes et les animaux non indigènes provenant de régions chaudes et qui se retrouvent dans nos régions survivront plus facilement lorsque les conditions deviendront plus idéales pour eux. D'autre part, les espèces exotiques qui sont déjà présentes dans notre région mais qui ne prolifèrent pas (par exemple dans un jardin privé) sont susceptibles de se comporter de manière envahissante à l'avenir. Prenons l'exemple du figuier des hottentots (Carpobrotus edulis): une espèce originaire d'Afrique du Sud qui envahit déjà des écosystèmes côtiers entiers dans le sud de l'Europe et qui étend lentement son aire de répartition vers le nord en raison des températures plus élevées. Il s'agit d'une espèce que nous surveillons de près.

Certaines espèces méridionales originaires du sud de l'Europe sont également susceptibles d'étendre leur aire de répartition à nos régions à l'avenir. L'impact de ces espèces devra être évalué par des experts. Il est possible que certaines de ces espèces soient considérées comme "indigènes" à l'avenir. Dans les plantations forestières, des variétés provenant de régions plus méridionales sont déjà utilisées car ces espèces d'arbres sont plus résistantes aux températures plus élevées.

Sans arbustes, plus de baies : que doivent manger les oiseaux et les autres animaux ?

LIFE DUNIAS n'élimine que les arbustes exotiques qui sont envahissants. Cela ne concerne qu'une petite partie de la surface totale des arbustes le long de la côte flamande. Les arbustes indigènes sont préservés et constituent une grande source de nourriture pour les oiseaux, les insectes et d'autres animaux. Prenons l'exemple de l'argousier qui, avec ses baies d'un orange éclatant, constitue un en-cas énergétique pour les oiseaux migrateurs à l'automne. Il est vrai que les graines et les baies des arbustes non indigènes sont également consommées par les animaux. Cependant, elles contiennent beaucoup moins de nutriments que les arbustes indigènes. Il est donc particulièrement important de fournir des arbustes indigènes à baies.

Nous pouvons constater que les plantes indigènes ont souvent un nombre d'insectes beaucoup plus élevé que les plantes non indigènes. Cela s'explique par le fait que les plantes et les animaux indigènes ont évolué ensemble pendant des milliers d'années. Ils se (re)connaissent pour ainsi dire. Les insectes présents sur les plantes sont à leur tour une source de nourriture pour les oiseaux, entre autres. Par exemple, lorsqu'il y a moins de chenilles sur une espèce non indigène, l'oiseau a également moins de nourriture pour élever ses petits. Un environnement rempli de plantes non indigènes a donc souvent un impact important sur la pyramide alimentaire. Quelques études américaines intéressantes sur ce sujet : l'étude de Pagano et al (2013) et l'étude de Gallinat et al (2020).

Pourquoi les travaux à grande échelle de LIFE DUNIAS ont-ils lieu en automne ?

La période des travaux a été choisie avec soin en collaboration avec tous les organismes de gestion des dunes et les municipalités côtières. Ils ont lieu en dehors de la saison de reproduction, afin de ne pas perturber les oiseaux, et en dehors de la saison touristique.

D'où viennent les plantes envahissantes?

Les plantes envahissantes arrivent dans les dunes de différentes manières. Elles sont souvent plantées dans des jardins privés ou des parcs municipaux pour leur beauté ou leur robustesse. De là, ces plantes peuvent s'échapper dans la nature : par des réseaux de racines souterraines, des graines, des oiseaux qui mangent les baies ou des déchets de jardin jetés dans la nature. Cela permet à certaines plantes de s'établir spontanément dans la nature où elles n'ont pas de concurrence naturelle. Elles ont toute latitude pour se multiplier et s'étendre sans limite dans les zones dunaires.

Qu'est-ce que c’est la gestion du suivi ? 

Les plantes envahissantes sont des plantes persistantes et nécessitent donc un gestion de suivi. Les petits morceaux de racines qui restent pendant le traitement principal repousseront ensuite pour donner de nouvelles plantes. Un soin ultérieur est appliqué pour empêcher la plante de reprendre des forces. Le suivi consiste d'une part en une inspection visuelle : des experts inspectent les zones traitées et suivent leurs découvertes via un GPS détaillé. D'un autre côté, des interventions à plus petite échelle sur chaque site, plusieurs mois après le traitement principal et plusieurs fois jusqu'à l'élimination complete est réalisé. La zone est donc visuellement inspectée et, si nécessaire, de nouvelles plantes sont retirées manuellement ou mécaniquement. Nous incluons également le post-traitement chimique sous le terme « post-traitement ». Nous ne le faisons que là où il n’y a pas d’autres options.

Utilise-t-on des herbicides ?

Dans certains endroits, des herbicides sont utilisés pour éliminer les plantes envahissantes. Nous n'utilisons ce traitement chimique que dans les endroits où il n'y a pas d'autre solution pour s'attaquer aux plantes envahissantes! Il peut s'agir de conduites souterraines ou d'infrastructures présentes de telle sorte qu'il est impossible de creuser, même manuellement, ou de protéger des sites patrimoniaux.

Dans le cadre du projet LIFE DUNIAS, seul l'herbicide Triclopyr est utilisé pour tuer les plantes à fleurs. Cette substance maintient toutefois les graminées en vie, ce qui empêche les dunes de partir à la dérive car le sol est retenu. La substance n'est pas toxique pour les abeilles. Lors du traitement, la végétation est d'abord fauchée, puis les nouvelles pousses des plantes envahissantes sont traitées avec l'herbicide. Si les plantes ne sont pas complètement mortes à la saison suivante, un post-traitement est possible.

Plus d'information

Si vous souhaitez en savoir plus sur le projet ou si vous avez des questions spécifiques, envoyez-les par courrier à Reinhardt à l’adresse reinhardt.strubbe@vlaanderen.be

Avis de non-responsabilité

Cofinancé par l'Union européenne. Les vues et opinions exprimées sont cependant celles de l'auteur ou des auteurs uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Union européenne ou du CINEA. Ni l'Union européenne ni l'autorité concédante ne peuvent en être tenues responsables.

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